DANS LE COCHON, TOUT EST BON ET L’EMPLOI AUSSI

L’Union européenne est le deuxième producteur mondial de porcs derrière la Chine. C’est aussi un exportateur mondial majeur.

La filière porcine française est une actrice économique incontournable en France et en Europe. Elle joue la carte de la modernité pour rester productive et compétitive sur le marché. Elle est le 3ème pays producteur de porcs en Europe.

La France est globalement autosuffisante car elle produit autant qu’elle consomme. Cela dit cela recouvre en fait un équilibre entre importations et exportations. Afin de répondre aux habitudes alimentaires des Français, la France importe 25% de sa consommation notamment certaines pièces de viande comme les jambons. Ces pièces proviennent de pays européens, principalement d’Espagne mais aussi d’Allemagne et d’Italie. A l’inverse, d’autres parties du porc, comme la poitrine et les abats, sont moins appréciées chez nous. Celles-ci sont valorisées à l’exportation. La filière porcine exporte ainsi 29% de sa production, principalement en Europe pour les deux tiers mais aussi en Chine pour 16% de ses exportations, ainsi qu’aux Philippines ou au Japon.

La filière porcine française compte plus de 130 000 emplois depuis le secteur de l’alimentation animale jusqu’à la vente des produits au consommateur. Elle peut s’appuyer sur les éleveurs de porcs qui ont su maintenir environ 10 000 élevages familiaux et qui sont accompagnés par des coopératives qui rassemblent plus de 90% de la production. C’est une filière longue en raison de la transformation nécessaire des viandes qui doit passer par des abattoirs, ateliers de découpe et entreprises de charcuterie-salaison. Et les produits de la filière sont commercialisés aussi bien dans les grandes surfaces que chez les artisans bouchers et charcutiers-traiteurs et dans la restauration hors domicile. On considère qu’un emploi en élevage de porcs génère 6 emplois dans la filière.

En matière de territoire, les élevages porcins sont très majoritairement présents dans le Grand Ouest de la France mais on en trouve aussi sur le reste du territoire. Dans les zones à faible densité, ils contribuent à maintenir le dynamisme économique local car la viande porcine permet d’accroître les volumes d’abattage pour les outils qui traitent plusieurs espèces. Les abattoirs sont situés à proximité des lieux d’élevage et les temps de transport des animaux en France sont assez courts. Les entreprises de charcuterie-salaison sont davantage réparties sur le territoire en fonction des spécialités traditionnelles et des habitudes de consommation. La majorité d’entre elles sont des PME même si l’on compte quelques acteurs majeurs de la charcuterie.

La filière porcine française est une activité tournée vers l’avenir. Elle est engagée dans une démarche de progrès permanent dans tous les domaines (alimentation, santé des animaux, environnement, énergies renouvelables, performance des outils d’abattage, de découpe et de conditionnement, développement de nouveaux produits…). En amont comme en aval de la filière, les savoir-faire et les techniques s’affinent sans cesse et se modernisent.